Un tremblement de terre (ou séisme) est un phénomène géologique qui provoque des vibrations de la surface de la Terre.
Ces secousses sont brutales, plus ou moins violentes, imprévisibles et toujours localisées en un lieu donné.
Les tremblements de terre se composent toujours d’une secousse principale (de quelques secondes) et de secousses secondaires (appelées répliques) durant les heures ou les jours qui suivent. La sismologie est la science qui étudie les tremblements de terre.
POURQUOI LA SURFACE DE LA TERRE TREMBLE-T-ELLE ?
L’origine des séismes se situe à l’intérieur de la Terre, en un point appelé foyer. Le foyer se trouve toujours dans la partie supérieure du manteau terrestre, entre la croûte terrestre et une profondeur de 700 km. À cet endroit, il y a soit une rupture brutale entre deux plaques tectoniques (séismes tectoniques), soit des montées de magma (séismes volcaniques).
Quand un séisme se déclenche, des vibrations — appelées ondes sismiques — se propagent dans la croûte terrestre, du foyer jusqu’à la surface terrestre. Le point de la surface terrestre à la verticale du foyer est appelé épicentre.
QUELS SONT LES DIFFÉRENTS TYPES DE TREMBLEMENTS DE TERRE ?
Les différentes catégories de tremblements de terre sont définies en fonction de leur profondeur. Il y a :
– les tremblements de terre superficiels, qui se produisent à une faible profondeur (seulement quelques kilomètres) à l’endroit où les plaques tectoniques divergent (s’éloignent les unes des autres) ;
– les tremblements de terre intermédiaires et profonds, qui se produisent plus en profondeur (de quelques dizaines de kilomètres jusqu’à 700 km), uniquement à l’endroit où les plaques tectoniques convergent (se rencontrent).
Par ailleurs, des tremblements de terre se produisent souvent juste avant (et pendant) une éruption volcanique. Ces tremblements de terre sont dus au magma qui, en remontant vers la surface, fracture la croûte terrestre.
OÙ SE PRODUISENT LES TREMBLEMENTS DE TERRE ?
Les tremblements de terre se produisent à des endroits très localisés et bien connus à la surface de la planète. Ces zones, plus sismiques que d’autres, sont liées au phénomène de la tectonique des plaques, qui explique les mouvements des continents à la surface du globe. Ces zones sismiques se situent :
– au milieu des océans, le long des montagnes sous-marines (les dorsales océaniques), où les séismes sont peu profonds mais très fréquents ;
– en bordure des continents, où les plaques tectoniques convergent (elles entrent en collision) et donnent naissance aux longues chaînes de montagnes (les Andes, les Rocheuses) ;
– au milieu des continents, au niveau des grandes chaînes de montagnes (les Alpes, l’Himalaya).
COMMENT MESURE-T-ON LA PUISSANCE D’UN TREMBLEMENT DE TERRE ?
La puissance d’un tremblement de terre (ou magnitude) se mesure depuis 1935 avec l’échelle de Richter. Cette échelle permet de mesurer la quantité d’énergie dégagée pendant un séisme.
L’échelle de Richter comprend les degrés suivants : 1-2 (séisme non ressenti), 3-4 (séisme ressenti, mais sans dommage matériel), 5-6 (dommages matériels, voire humains), 7-8 (séisme destructeur, importants dégâts matériels et pertes humaines), 9 (extrêmement rare, tout est détruit sur plusieurs milliers de kilomètres).
Le plus fort séisme enregistré a eu lieu au Chili en 1960 ; il avait une valeur exceptionnelle de 9,5 sur l’échelle de Richter.
Les vibrations du sol provoquées par les ondes sismiques sont enregistrées par des appareils appelés sismographes, sous la forme de sismogrammes.
QUELLES SONT LA FRÉQUENCE ET LES CONSÉQUENCES D’UN TREMBLEMENT DE TERRE ?
Un million de tremblements de terre se produisent chaque année dans le monde (soit environ 2 par minute). Mais seulement quelques séismes sont suffisamment forts pour causer d’importants dégâts. L’intensité des dégâts est d’autant plus importante que le foyer est peu profond (quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres).
Lorsque le foyer est situé sous un continent, le séisme peut détruire les habitations, les routes, les ponts et les barrages — ce qui entraîne généralement de nombreux blessés et morts. Cela a été le cas à San Francisco en 1906, où un tremblement de terre de magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter a entraîné la mort d’environ 3 000 personnes et provoqué un immense incendie détruisant une bonne partie de la ville. Dans les années 1990-2000, ce sont principalement l’Iran (40 000 morts en 1990 et 30 000 morts en 2003) et la Turquie (20 000 morts en 1999) qui ont été victimes de tremblements de terre particulièrement meurtriers.
Quand le foyer est situé sous un océan, le séisme peut provoquer des vagues de plusieurs dizaines de mètres de hauteur : on parle alors de raz-de-marée (ou tsunami au Japon, où ce phénomène est particulièrement fréquent). Un raz-de-marée est une énorme vague (jusqu’à 30 mètres de hauteur) qui avance à une vitesse de 500 à 800 km/h. Cette vague est extrêmement dangereuse car elle arrive sur les côtes quelques heures seulement après le séisme. Le Japon, situé en plein cœur d’une zone volcanique très active, subit environ 5 000 tremblements de terre par an, souvent accompagnés par des raz-de-marée. Deux séismes de magnitude supérieure à 7 ont été particulièrement destructeurs : celui de 1923 dans la région de Yokohama-Tokyo a fait près de 140 000 victimes, et celui de 1995 dans la région de Kobe-Osaka a encore fait plus de 6 000 morts, malgré les progrès réalisés dans les constructions antisismiques.
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