L’eau est omniprésente sur la Terre. Sans elle, la vie humaine serait impossible. Elle est nécessaire à la vie des végétaux, des animaux et aux activités humaines.
Cependant, les ressources en eau sont inégalement réparties dans le monde. L’eau douce, celle qui est essentielle à nos besoins, ne représente que 1 % du total des eaux présentes sur la Terre, le reste étant formé par les eaux salées des mers et des océans. L’eau douce est donc un capital limité, renouvelable mais fragile, car menacé par une consommation croissante et par de multiples pollutions.
LE CAPTAGE DE L’EAU
Comment capter l’eau ?
L’eau utilisable par l’homme existe sous 3 formes différentes : l’eau de pluie, les eaux de surface (les fleuves, les lacs, etc.) et les eaux souterraines.
Dans les régions désertiques et semi-désertiques, il est nécessaire de chercher l’eau dans les profondeurs de la Terre à l’aide de puits parfois très profonds. Dans les pays de climat tempéré comme la France, où les ressources en eau sont abondantes, ce sont les eaux de pluie et de surface qui sont utilisées. Cependant, la croissance de la consommation d’eau dans ces pays nécessite aujourd’hui le captage des eaux souterraines.
L’eau potable en France
La pluie déverse annuellement 440 milliards de m3 d’eau sur la France. L’essentiel de ce volume s’évapore (61 % du total), le reste alimente les cours d’eau (16 %) ou s’infiltre dans le sous-sol (23 %) et reconstitue les réserves d’eau souterraines.
Plus de 65 % de l’eau potable consommée provient des réserves d’eau souterraines : ce sont les nappes aquifères qui se forment dans les fissures entre les roches et qui sont renouvelées par la pluie. Il existe en France plus de 33 000 lieux de captage d’eau potable. Le reste de l’eau potable est fourni par les fleuves et les lacs, après épuration (c’est-à-dire après filtrage et nettoyage).
LES USAGES DE L’EAU
L’eau pour l’agriculture
Les plantes sont formées essentiellement d’eau et en ont besoin pour leur développement. Certaines cultures, comme le riz ou le maïs (des céréales), nécessitent beaucoup d’eau. La moitié de l’eau utilisée pour l’agriculture en France est consacrée à l’irrigation, c’est-à-dire à l’humidification artificielle des champs par arrosage ou inondation : c’est le cas du maïs cultivé dans le sud-ouest de la France.
La riziculture est une culture inondée qui demande beaucoup d’eau : il faut 5 000 litres d’eau en moyenne pour produire 1 kg de riz. Les rizières sont des champs que l’on inonde, puis que l’on assèche au moment de la récolte. L’eau est amenée des rivières et des réservoirs par des canaux, et retenue par de petites digues. Ce type de culture a donné naissance à des paysages typiques en Asie. En Europe, seules deux régions naturellement humides se prêtent à la culture du riz : la Camargue (en France) et la vallée du Pô (en Italie).
L’eau pour l’industrie
L’eau est aussi une source d’énergie.
Dans les régions de montagne, de grands barrages-réservoirs construits en amont des torrents et des rivières (c’est-à-dire à leur source) font chuter l’eau par des conduites artificielles jusqu’aux centrales hydroélectriques situées en aval (plus bas, vers la vallée) ; l’énergie développée est alors transformée en énergie électrique. En plaine, ce sont des barrages de dérivation installés sur les fleuves qui fournissent les centrales.
L’industrie utilise aussi l’eau des rivières pour le refroidissement : c’est notamment le cas des centrales nucléaires.
L’eau dans la vie de tous les jours
L’eau est présente dans de nombreux gestes quotidiens : prendre une douche nécessite de 30 à 80 litres d’eau, un bain 150 litres environ, un cycle de lave-vaisselle environ 20 litres. En France, une personne utilise en moyenne 250 litres d’eau par jour, notamment pour boire et se laver. Aux États-Unis, ce chiffre est de 600 litres par jour, tandis qu’un habitant du Sahel (en Afrique) n’a à sa disposition que 10 ou 20 litres d’eau par jour. La moyenne mondiale est de 40 litres d’eau par jour environ.
L’EAU ET LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
De nombreuses villes se sont implantées à proximité de l’eau : Paris (en Île-de-France) en bordure de la Seine, Montréal (au Canada) sur une île au milieu du fleuve Saint-Laurent, Naples (en Italie) dans une baie, Marseille (dans les Bouches-du-Rhône) au bord de la mer Méditerranée, etc. Les fleuves et les mers constituent en effet des routes naturelles de transport et de commerce importantes dans le développement d’une économie.
Un pays construit sur l’eau : les Pays-Bas
Les Pays-Bas sont sans doute le pays d’Europe où l’interaction entre l’homme et l’eau est la plus forte. L’eau occupe 15 % du territoire et le réseau des voies navigables (les fleuves et les canaux) y est le plus dense d’Europe. Les digues, les canaux et les écluses font partie d’un système qui a permis de gagner 20 % de terres sur l’eau.
Rotterdam : le premier port d’Europe
Au début de son histoire, Rotterdam (la deuxième ville des Pays-Bas) est un petit village de pêcheurs implanté au bord de la Meuse.
C’est au xvie siècle que la ville parvient à tirer profit de son exceptionnelle situation géographique, à 30 km de la mer du Nord et reliée à l’intérieur de l’Europe par la Meuse. Les Hollandais, en guerre avec les Espagnols, y construisent un port destiné à accueillir leur flotte de guerre. Ensuite, le développement des échanges conduit à l’utilisation massive des cours d’eau pour le transport des marchandises. Les fleuves sont aménagés, parfois doublés par des canaux sur leurs portions non-navigables et reliés entre eux. Au xixe siècle, 2 grands canaux sont construits près de Rotterdam : le canal de la Voorne et surtout le Nieuwe Waterweg, qui relie la ville à son avant-port sur la mer du Nord, sans aucune écluse. Depuis cette date, Rotterdam est le premier port d’Europe pour le trafic des marchandises.
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